Jovette Bernier


 

Photo: Les Herbes rouges
Photo: Les Herbes rouges

Marie-Angèle-Alice Bernier est née le 27 novembre 1900 à Saint-Fabien-de-Rimouski. Après avoir fréquenté l’école paroissiale, elle poursuit ses études à l’École normale de Rimouski pour ensuite enseigner dans différentes paroisses des alentours. Sous le pseudonyme de Jovette, elle collabore déjà à La Presse et au Soleil comme correspondante. À vingt-trois ans, elle quitte l’enseignement pour devenir, à L’Événement de Québec, la première femme admise dans la salle de rédaction d’un quotidien québécois. De 1924 à 1931, alors qu’elle est journaliste à La Tribune de Sherbrooke, elle fait paraître trois recueils de poèmes remarqués, RouladesComme l’oiseau et Tout n’est pas dit, lequel lui vaut la médaille du lieutenant-gouverneur. En 1931, son premier roman, La chair décevante, suscite la controverse par ses propos avant-gardistes. L’année suivante, elle publie son quatrième recueil de poésie, Les masques déchirés, et entreprend alors une carrière à la radio tout en collaborant entre autres à La Patrie et à La Revue moderne. Dans sa chronique radiophonique Bonjour madame, elle étonne le public en osant faire preuve d’humour et d’ironie. Son radio-feuilleton Quelles nouvelles la rend de plus en plus populaire et, en 1942, elle participe à la fondation de la revue Jovette. Sa carrière littéraire bat de l’aile mais, trois ans plus tard, elle publie Mon deuil en rouge, son dernier recueil de poésie (Montréal, Éditions Serge Brousseau, 1945). À partir de 1951, elle se consacre au radioroman Je vous ai tant aimé et, en 1957, elle devient courriériste du cœur à Châtelaine. Elle collabore comme scripte au téléroman Rue de l’Anse et c’est en 1969 qu’elle fait paraître Non monsieur, roman pour lequel elle obtient le prix du Cercle du livre de France. Elle est restée très discrète sur sa vie privée qu’on a prétendue tumultueuse et c’est un peu oubliée du public qu’elle s’est éteinte à Longueuil à l’âge de quatre-vingt-un ans.

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