Entre la pureté de son enfance, qu’a incarnée Petit-Tchaïkovski, un orphelin d’une insolente beauté, et son désir actuel d’être aimé à corps perdu, un compositeur éprouve, à ses risques et périls, la passion de l’absolu.

Petit-Tchaïkovski ou La liquéfaction de la lumière, un livret d’opéra, réfracte le destin tragique du compositeur québécois Claude Vivier. L’argument présente trois niveaux en interaction: d’abord, un opéra autobiographique, conçu par le personnage central du compositeur et qui a pour cadre un orphelinat du Québec des années cinquante; ensuite, le théâtre, avec ses coulisses, où ont lieu, trente ans plus tard, les répétitions de cette œuvre lyrique, dans un climat trouble de tensions menaçantes; enfin, des toilettes publiques qui participent des deux premiers univers et qui sont hantées par la présence sulfureuse de l’Inconnu, un être sadique et imprévisible…

Coll. «Théâtre», n° 8

1990, 126 p.