Marbre

Une poète rencontre une espèce indigène dans un habitat ancien. En font partie sa famille rarement réunie, son amour de la forêt et des métaphores, un prétendu crime. Il s’agit d’un domaine intermédiaire, comprenant réalité et fiction, passé et futur. La vérité s’y fait jour en musique discrète. Au plus bas degré règne la solitude du désert. À un niveau moins confidentiel, le vers convie le langage à un dialogue des plus authentiques.

Dans cette pierre de taille qu’est la poésie, Daphnée Azoulay excelle à sculpter les visages sous les masques. Le reflet dont elle les éclaire, comme la veine qui palpite dans le marbre, est unique. «Partout le doute / L’image supérieure / J’entrai dans le bois étincelant / Vivant silencieusement / Pour que rien ne bouge.»

2014, 56 p.