Le plus petit désert

Il importe de donner un nom aux êtres et aux choses avant que le monde qui convoite notre regard ne disparaisse. Il s’agit dans ce temps qui se décolore quotidiennement d’abolir les distances entre soi et les autres. Il faut trouver les mots précis, ceux qui prennent racine à même notre chair, afin de s’arracher d’un univers qui n’est plus qu’une longue suite osseuse.

Martin-Pierre Tremblay demande au poète de se guérir du monde pour mieux voir au-devant de lui. Grâce à la poésie, l’espoir lui est donné de résister à l’oubli, d’éviter son propre naufrage. Dans ce premier livre au style rigoureux, il nous propose une poésie inquiète et troublante, qui veut atteindre le silence où tout se refait.

1993, 72 p., ill.