C’est un bruit qui me sauve

Un lac de sel, la tasse qui fume, une présence invisible, le silence d’un nuage: seul avec le langage, l’espace du poème nous murmure un égarement qui est celui du désir.

La voix du jour ou de la nuit aménage un lieu étrange, comme si le plus lointain était devenu le plus proche.

Extrême voyage des yeux au pays de la lenteur, où sans bouger nous pouvons accueillir ce qui s’avance… Ils sont deux dans une chambre. Les murs s’ouvrent, les routes brillent. Il faut voir, écouter.

C’est un bruit qui me sauve nous laisse entrer dans un monde d’une transparence déconcertante. Une écriture où l’on entend respirer le moindre événement au sein d’une immensité secrète.

2002, 56 p.