«L’importance du manuel poétique»

Jérémy Laniel ne tarit pas d’éloges à l’égard du dernier recueil de Carole David, Comment nous sommes nés, affirmant, entre autres, que « l’ensemble est joué avec maîtrise et audace ». Il évoque aussi, concernant sa production entière, « une démarche poétique révoltée, mariant classicisme et punkitude, et livrant ainsi l’une des œuvres les plus cohérentes et assumées de notre littérature contemporaine ».

À lire dans le dernier numéro de Lettres québécoises!


« D’un ciné-parc obscur à un bowling dans l’est de la ville en passant par Checkpoint Charlie à Berlin, les lieux s’érigent, défilent et s’effondrent tout au long de la lecture. La poète parvient ainsi à faire cohabiter le banal et le sublime, aucun parage n’est dépourvu de beauté cruelle et de violence magnifique: chez David, la poésie sommeille en toute chose. Au coeur de ces drames se trouvent celle qui "se démaquille étonnée d’être absente", celle qui "se dirige vers le bûcher synthétique", et ce "quelqu’un sans regard, un espoir dévoré": autant de femmes célébrées, de lendemains funestes démythifiés. Comme le suggère l’écrivain français Olivier Cadiot en exergue de la première section: "Allons voir de près ces personnages mythologiques, c’est pour l’enquête, faut pas lâcher, remontons la pente, avant, à leur naissance, avant que ne commence leur destinée, les premières minutes où quelqu’un n’est pas encore un héros." »

Lettres québécoises, N˚ 172


 

Carole David — Comment nous sommes nés